Humeur vagabonde, coups de cœur et de colère...

lundi 23 novembre 2020

 

                                                                    LE ROI ET L’ORDRE.

 

   Aussi surement agrippés à leurs privilèges que les morpions à la toison pubienne du légionnaire, les oligarques  s’unissent pour faire de la pandémie ambiante l’outil le plus sûr pour juguler toute velléité libertaire des peuples asservis par la mondialisation galopante.

   Trump, Macron,  Poutine et leurs affidés médiocrates  conjuguent à l’envie d’improbables précautions sanitaires et les dispositifs sécuritaires emblématiques de toute dictature.

   Chacun son style, à l’évidence, pour satisfaire l’égotisme identitaire du planteur de Louisiane, du chasseur-fumeur  Ariégeois ou du mineur Sibérien.

La cohabitation ursine , n’induisant pas tout à fait la même puérile  démagogie en Alaska  qu’a Ustou  (Commune Pyrénéenne   très remarquée pour interdire la randonnée familiale sur son  charmant territoire potentiellement prédaté par des ours slovènes carnivores), styles et méthodes s’adaptent aux climats locaux, allant même jusqu’à donner l’illusion d’une possible ouverture d’esprit  des compères fouettards sus nommés.

   Question d’accent, toute discrimination entre les victimes ne serait que pure coïncidence…

   Le bon peuple, toujours contraint et enfin masqué, s’esbaudit de la pertinence des choix sociétaux, parfois irrationnels ou contradictoires, énoncés chaque semaine par les garants compassés de l’ordre public légitime.

    Le jaune vestimentaire semble passé de mode. Quoique…

    La résilience, comme anone l’ineffable François Lenglet, viendrait dès le printemps prochain pérenniser l’efficience et la notoriété des trois connétables.

   C’est compter sans les fantaisies outrancières du foutu virus, lui aussi pervers narcissique, au point de résister aux abjurations du Professeur Raoult, que la Bonne Mère l’ait en sa sainte garde, comme aux colères confraternelles tonitruantes du camarade Mélenchon.

   Le Pauvre Gasparrou crut longtemps que la Science, alliée à la République, du moins à Marseille, balaierait d’une rigoureuse rationalité l’épidémie dolosive.

    Que nenni, puisqu’il n’est de conscience savante qu’auprès des bobos parisiens. Finkielkraut ou BHL dispersent l’Ethique, façon puzzle, dans les couches stratosphériques de la bien pensance.

    Sans doute fallait-il s’engager bien au-delà des rodomontades d’usage.

    A ce stade avancé de délitement politique, l’appel au Tout Puissant s’impose, Pape Béat nous engage à la contrition et à la prière, chaque peuple à genoux  attend son messie.

   Trop court des pattes de derrière, Trump risque de manquer de temps autant que de grands électeurs, Poutine relève d’autres pathologies, plus banales et mieux disruptives ; quant au génie jupitérien  chef du pitoyable Etat Français, il se démène tant pour affirmer l’absolu de son pouvoir usurpé  qu’il en oublie l’essence : la souveraineté du peuple.

   A moins qu’à force de la craindre la crispation psychotique du message  ne l’emmène à comprendre qu’on ne peut impunément abuser les gens, creuser les inégalités sociales, valider l’infernale machine de la paupérisation et de l’injustice.

   Côtoyant jadis Alfred Jarry, sur les bancs d’une université populaire, le philosophe gascon Caroulet se confronta au sens profond de l’absurde qu’il considérait alors comme un avatar comique épiphénoménal de l’Histoire.

 Plus alarmiste aujourd’hui, il généralise à toutes les gouvernances le concept ubuesque explosif et annonce, paisiblement, en tisonnant ses buches de vieux chêne :

              "Avant que l’ordre règne,

                           Foc del cel,  Faren tôt peta !"

 

    Léon le Podagre.


NB: Les superstitieux et les idolâtres pourront se procurer, sur le site Amazon, bien sur, le nouveau santon de Provence à l'effigie de Didier Raoult. (35 € tout de même).

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'auteur de ce carnet n'a pas d'autre ambition que de vous distraire,il accueillera avec plaisir tous vos commentaires.