Humeur vagabonde, coups de cœur et de colère...

mardi 8 décembre 2020

 

LA SEPTIEME COMPAGNIE Au Clair de l’Urne.

 

    Sur tous les fronts le monarque jupitérien lance sa pré campagne ; pour le cas où l’ultime hoquet de la Vème République laisserait place à un simulacre de démocratie.

    Se posant, jadis, en chef d’une guerre qu’il pensait ne savoir que gagner, Monsieur MACRON s’est emparé, imprudemment, de tous les pouvoirs régaliens, ne laissant à ses ministres qu’un semblant d’autorité virtuelle

    Condescendant, il octroie même à ses partisans quelques jetons de présence dans des  assemblées fantoches.

    Ici les débats tiennent lieu d’interlude au verbiage logorrhéen distillant la pensée complexe, formidable synthèse de soixante ans d’hypocrisie politique et de délire manichéen.

    Si le Coup d’Etat de  Mai 1958, établissait une Monarchie Constitutionnelle a l’intention d’un glorieux soldat, les successeurs de De GAULLE semblent n’avoir retenu de cet acte circonstanciel de salut public, qu’une maligne pratique restaurant l’omnipotence du chef de l’Etat, la structure féodale des provinces, et la prééminence de l’oligarchie bienpensante d’une administration élitiste.

    Le vieux général charismatique, mieux imbu de la grandeur de la France que de sa propre stature, gagna encore quelques guerres, pardon, quelques pacifications, puis retourna dans l’Histoire qu’il n’aurait jamais dû quitter à la Libération.

    Survint alors la foire d’empoigne, que révèle les hommages nécrologiques actualisés pour chaque ancien Président.

    Les détails souvent sordides, parfois croustillants, de toutes les bassesses illustrant la quête immodérée du pouvoir et son exercice, rendent difficile à défendre l’idée révolutionnaire de citoyenneté républicaine

Le siège du Grand Charles était bien trop large pour les petits culs qui lui ont succédé.

Il est donc clair que l’ancien adage « gouverner c’est prévoir » ne s’est même pas appliqué au sus nommé , puisque, sachant « qu’il mourait bien un jour », il laissait au pays une organisation institutionnelle propice a toutes les dérives autocratiques. Avec plus ou moins de brio chacun des successeurs s’est applique à déstructurer la République a son propre profit puis à celui de sa Cour.

    Par humble décence et triste honte de l’avoir soutenu jusqu’en 1983, le Pauvre GASPAROU ne mentionnera MITTERAND que pour sa place, la première, au palmarès de la duplicité politicienne.

    Et revoici MACRON formidable exemple de l’irresponsabilité des élites, droite et gauche confondues, qui valident le dogme du sauveur suprême entretenu par la crainte irraisonnée de dérives totalitaires populistes.

Dès lors les rodomontades des caciques s’appliquent à imposer l’Ordre la même où il fallait faciliter la Paix.

    Puisqu’on dépense aujourd’hui sans compter est-il encore si difficile pour l’un des pays les plus riches du monde de mieux répartir les fruits d’une telle prospérité ?

    Est-il honnête de persuader 9 millions de pauvres qu’ils n’ont de salut que dans la Sainte Prière ou grâce aux Restos du Cœur ?

    Quid des promesses fallacieuses d’une classe politique inconséquente surtout préoccupée de son avenir électoral ?

    Interrogé par une radio locale irrévérencieuse (ça arrive !) le Philosophe rural Caroulet s’emporte :

« Mal foc del cel  le debalen! « 🙋 

« C’est la 7-ème Compagnie qui dirige la France »


Léon de GONFARON.

 

🙋  Du patois massatois, idiome vernaculaire non identitaire, littéralement : « Que la foudre les détruise »

 

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