Humeur vagabonde, coups de cœur et de colère...

lundi 5 décembre 2016

LE SPECTRE D'AUTOCAR

                                   



(Librement inspiré d’un opus d’ HERGE)



   Aucun jour sans nouveau prétendant au trône de notre singulière monarchie républicaine.
   Au départ du marathon présidentiel s’alignent pèle mêle, vieux renards édentés, jeunes loups avantageux et vipères insidieuses.
   La faune hétéroclite du marigot politicien donne de cette course à l’échalote, l’image lamentable d’une foire d’empoigne. Il est à craindre que le cher vieux pays en sorte exsangue, sans réelle solution à son malaise, sans autre perspective médiatisée, qu’un recours irraisonné aux recettes pernicieuses du populisme ambiant.
   Les diatribes se substituent au débat, les catalogues de promesses oubliées illustrent des programmes aussi illusoires que la rigueur intellectuelle de leurs auteurs.
   Infatués d’inconsistance, les chroniqueurs dissertent des articulations d’un jeu élitiste, bien qu’en définitive peu subtil.
   Empreintes de mélancolie citoyenne, les prières du soir du Pauvre Gasparou n’omettent jamais de supplier le Tout Puissant de nous délivrer du mielleux  François LENGLET….

    Mais le Malin, hélas, s’est emparé des consciences au point de ne garder pour  la République que le symbole d’un chant revanchard ânonné par les poitrines tabagiques lors d’épopées médiatiquo-sportives.
   Atteinte  d’I phonite aigue, l’oligarchie se satisfait de l’opulence stratifiée de la classe que l’on dit moyenne chez  qui la possession d’une Rolex consacre l’adhésion à la bien séance.
   Le microcosme paritariste  vibrionne  en tous sens, chacune mieux que chacun voulant affirmer la différence existentielle de son immodeste personne.
   Madame ROYAL, revancharde et acariâtre, comme toute vielle maitresse, s’en fut à CUBA glorifier un régime encore iconique pour quelques  bobos des années 70.
   Larmoyer sur la seule urne que n’approchèrent jamais les Cubains trahit sans doute la quintessence du  sentiment progressiste justifiant une probable participation à la primaire socialiste.
   Qu’importent  quelques centaines de prisonniers politiques pourvu que le discours de Sa Béatitude l’identifie à l’image espérée.
« Je suis de Goooche Monsieur » hoquette donc la Coqueluche du Poitou «  j’ai tracé ma route aux côtés du Président  François, incompris parmi les incompris, lâchement poignardé dans le gras du dos, par ceux-là même qu’il tira du néant…. »

    Car il est vrai qu’il nomma jadis un Premier ministre, prognathe décomplexé, socialiste d’opportunité qui attend désormais  sa légitimité d’un syndrome récurent de haute trahison politique.

   L’ineffable PUJADAS osera-t-il parler aussi  d’ingratitude en évoquant MACRON, Rastignac sans faux col, conseiller sans scrupules, vrai jeune premier et piètre homme d’Etat ?
   Pas si sûr, car le gamin s’affirme, multiplie trouvailles, réformes insolites et communication branchée. Vers cet illusionniste convergent les regards innocents de ceux de nos concitoyens qui sacralisent encore la virginité politique.
   A son crédit, il est vrai, un changement profond des habitudes individualistes de nos compatriotes : ils circulent désormais en autocar.
   
   Epouvantable cauchemar, au fil des routes tortueuses de nos chères PYRENEES, terre des Ours et des anciens Cathares.


Léon Le Sceptique.

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