Humeur vagabonde, coups de cœur et de colère...

jeudi 6 octobre 2016


Tartufe chez les Bonshommes.



Encore crainte, bien que peu vénérable, l’Eglise de ROME n’en finit pas de traîner les contradictions d’une histoire souvent construite au tranchant des épées.

Avatar de la collusion des pouvoirs spirituels et temporels, le petit monde des factionnaires du successeur de Pierre, s’agite toujours pour promouvoir la vision unitaire d’une spiritualité encadré.






L’histoire des croisades, toute de fureur et de larmes, ensanglanta le vieux monde jusqu’à laisser le souvenir d’une culture d’asservissement et de préjugés. 

L’Inquisition, imbue des certitudes des docteurs de la foi, consacra le règne de l’intolérance et de l’obscurantisme.

Au milieu du XIII ème siècle, nos Pyrénées occitanes restaient, certes, parcourues d’Ours et de troubadours, mais aussi de « bonshommes » réfractaires à la tutelle du Pape et de ses séides.

Dominique de GUZMAN délivra à l’encontre des indigènes infidèles un absurde message d’exclusion et de haine provoquant son martyr, sa béatification et, subséquemment, l’embrasement du gentil pays des » boulgres ».
Simon de MONTFORT, (ancêtre d’un charcutier rôtisseur-renommé), s’applique, sans humour, à réduire ces troupeaux d’angélistes en chair a pâté.
Même si c’est à tort qu’on lui attribue l’inénarrable aphorisme « Tuez-les tous Dieu reconnaîtra les siens ! » il fallait une conscience politique à la répression.
Saint Dominique prêchant la Croisade
Il sera donc convoqué au tribunal de l’histoire, continuant à protéger de son épée rouillée la papauté empêtrée dans moultes considérations casuistiques.

Le génocide contre les cathares, au demeurant pas si parfaits qu’ils ne voulaient paraître, dura plus de trente ans. On comptera quelques milliers de morts et une meurtrissure culturelle encore prégnante dans nos vallées volontiers réfractaires
Le 16 mars 1244, 225 de ces pauvres bougres préférèrent les flammes à l’abjuration de leur foi.

Malgré quelques hoquets récurrents, le catharisme ne parviendra jamais à renaître de ces cendres.
La victoire de l’épée  garantit, comme d’habitude, la bonne conscience du VATICAN, qui cautionnera  encore bien d’autres exactions génocidaires.
On songe ici aux millions d’amérindiens convertis de force, réduits en esclavage par les « bons » Pères jésuites prédécesseurs de l’actuel Pontife argentin….

Les temps ont changé ; le syndrome de repentance, avatar du fil des Lumières, s’impose comme élément fondateur de la bien-pensance.
Puisqu’il faut bien jouer le jeu, Pape François, chevalier blanc, s’apprête à lâcher Simon, Aymeric et Dominique rétiaires de Montségur et autres citadelles circonvoisines.

Ad Majorem Dei Gloria !

Cette fois François joue petit bras : il envoie au bûcher des vanités le petit évêque de Pamiers comme s’il ne s’agissait que d’une banale querelle de voisinage.
Le susdit officiera donc au pied du pog emblématique pour proclamer repentance et implorer pardon.
En signe d’humilité institutionnelle ce (presque) prélat lavera quelques pieds.

Saura-t-il comprendre à quel point l’engagement de sa modeste qualité semble incongru à l’égard des meurtrissures humaines et culturelles de cette terrible histoire ?

Il vaudrait mieux se taire que laisser raisonner tant d’hypocrisie.

Le pauvre homme !

   Léon l’Apostat.
                                                                                


 

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