Humeur vagabonde, coups de cœur et de colère...

samedi 27 juin 2020


LES COMPTES DE SEGUR.



    Le ci-devant Ministre des Solidarités, niché rue de Ségur, accueille pour quelques semaines un vrai faux débat sur la réorganisation de feu le Service Public de Santé.
   Sur le mode, déjà bien rodé, d’une discussion médiatisée, une poignée de technocrates donne la réplique à ceux des syndicalistes qui osent espérer la bonne foi des politiques autant que les Balkany savent  croire en la justice de leur pays.

   En fait, le monologue jupitérien de la réforme salvatrice se veut gratifiant envers ces femmes et ces hommes, déguenillés mais « héroïques ». Il devrait permettre au Président-monarque de sortir indemne d’une étrange saloperie ourdie, quelque part dans l’Empire du Milieu, par la fornication improbable d’une espèce de lézard et d’une pipistrelle.
   Formidable théâtre d’ombres qui, n’en doutons pas, n’aboutira qu’à pérenniser un système aussi inique qu’obsolète.

   De mémoire de Pangolin, jamais conjugaison entre solidarité active et langue de bois, n’a pu paraitre aussi irréaliste après l’épreuve dolosive à laquelle viennent de se soumettre l’ensemble des soignants de la République.
   Le petit peuple confiné a su reconnaitre bruyamment la valeur et le dévouement de l’ensemble des personnels hospitaliers.
    Lorsqu’on envisagea, sans même sourire, de distribuer des médailles à ces guerriers mal masqués, les applaudissements spontanés firent place a une compassion officielle teintée de démagogie hypocrite.

   Mais toujours peu de sous.

   Les lambeaux d’hôpital que laisse aux français la déstructuration programmée du magnifique outil imaginé voici Trois quarts de siècle par le Conseil National de la Résistance ont permis de limiter les dégâts à quelque trente mille morts, bien moins dit-on, en mode consolation, que l’exode lors de la dernière drôle de guerre.
   Avec en prime un lot tragique de misères sociales et de drames humains.

   Réjouissons-nous pourtant, Brigitte MACRON, comme Le Pauvre GASPAROU, vieillards confirmés par la statistique, sortent indemnes du tsunami viral.
   Consacreront-ils leur chance de survie consciente à analyser les causes et les conséquences du désastre ?
   Rien n’est moins sûr tant l’homme égoïste reste surtout préoccupé de son propre sort.

   Le temps qui inscrira dans l’Histoire la pandémie comme un épisode factuel de la mondialisation assumée, laissera peu de place a la comptabilité sordide du Directeur de la Santé.

   Peut-être saura-il valider la rude prise de conscience citoyenne qui rétablira la Solidarité Républicaine et la dignité des travailleurs dans notre beau pays.


                               Le Pauvre GASPAROU.

(Librement inspiré des « Mémoires d’un Pangolin » du Comte de Ségur- éditions Benalla)

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