LES COMPTES DE SEGUR.
Le ci-devant Ministre
des Solidarités, niché rue de Ségur, accueille pour quelques semaines un vrai
faux débat sur la réorganisation de feu le Service Public de Santé.
Sur le mode, déjà
bien rodé, d’une discussion médiatisée, une poignée de technocrates donne la
réplique à ceux des syndicalistes qui osent espérer la bonne foi des politiques
autant que les Balkany savent croire en la justice de leur pays.
En fait, le monologue jupitérien de la réforme
salvatrice se veut gratifiant envers ces femmes et ces hommes, déguenillés mais
« héroïques ». Il devrait permettre au Président-monarque de sortir
indemne d’une étrange saloperie ourdie, quelque part dans l’Empire du Milieu,
par la fornication improbable d’une espèce de lézard et d’une pipistrelle.
Formidable théâtre
d’ombres qui, n’en doutons pas, n’aboutira qu’à pérenniser un système aussi
inique qu’obsolète.
De mémoire de
Pangolin, jamais conjugaison entre solidarité active et langue de bois, n’a pu
paraitre aussi irréaliste après l’épreuve dolosive à laquelle viennent de se
soumettre l’ensemble des soignants de la République.
Le petit peuple
confiné a su reconnaitre bruyamment la valeur et le dévouement de l’ensemble
des personnels hospitaliers.
Lorsqu’on envisagea, sans même sourire, de
distribuer des médailles à ces guerriers mal masqués, les applaudissements
spontanés firent place a une compassion officielle teintée de démagogie
hypocrite.
Mais toujours peu de
sous.
Les lambeaux d’hôpital
que laisse aux français la déstructuration programmée du magnifique outil imaginé
voici Trois quarts de siècle par le Conseil National de la Résistance ont
permis de limiter les dégâts à quelque trente mille morts, bien moins dit-on,
en mode consolation, que l’exode lors de la dernière drôle de guerre.
Avec en prime un
lot tragique de misères sociales et de drames humains.
Réjouissons-nous
pourtant, Brigitte MACRON, comme Le Pauvre GASPAROU, vieillards confirmés par
la statistique, sortent indemnes du tsunami viral.
Consacreront-ils
leur chance de survie consciente à analyser les causes et les conséquences du
désastre ?
Rien n’est moins
sûr tant l’homme égoïste reste surtout préoccupé de son propre sort.
Le temps qui
inscrira dans l’Histoire la pandémie comme un épisode factuel de la
mondialisation assumée, laissera peu de place a la comptabilité sordide du
Directeur de la Santé.
Peut-être saura-il valider
la rude prise de conscience citoyenne qui rétablira la Solidarité Républicaine et
la dignité des travailleurs dans notre beau pays.
Le Pauvre GASPAROU.
(Librement inspiré des « Mémoires d’un Pangolin »
du Comte de Ségur- éditions Benalla)
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